S’il est né sous le Garlaban couronné de chèvres, Marcel Pagnol nous peint une Provence à la beauté fascinante. L’enfant du pays qui se plaisait à se balader sous l’ombre des pinèdes, s’est inspiré de l’hétérogénéité remarquable de ces paysages verdoyants et rocheux. Les chemins de son enfance dont on a l’impression d’en connaître les moindres recoins à la lecture de ses mots, sont le théâtre de ses romans. Une pureté de langage qui traduit le regard amoureux que Pagnol a posé sur sa région natale. Entre Marseille et Aubagne, le silence des solitudes se retrouve rythmé par le chant des cigales et le vent des collines recuites au soleil ardent du Sud. S’imprégnant de l’essence d’une terre riche de trésors méridionaux, Pagnol décrit les reliefs. Bec cornu, roches des pestiférés, grotte de grosibou, baume de passe-temps,
tant de sobriquets liés au patois couramment utilisé par les villageois. La nature comme les hommes, l’ont inspiré : les paysans par exemple, et Manon, dans Manon des Sources, qui porte en elle la source inépuisable, qu’est l’eau, décidant du destin des habitants. Aujourd’hui à La Treille et en l’honneur de son auteur, la fontaine de Manon des sources siège au centre du village pour conter aux générations futures les histoires d’une région qui porte dans son cœur l’esprit Pagnolais.
S.V
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Légendes Pagnolaises
