La Grande Motte est une étonnante ville- jardin dont les immeubles en pyramide se dressent fièrement sur le rivage du Golfe du Lion.
En 2018, La cité balnéaire célébrait ses 50 ans, un âge respectable pour un projet architectural pharaonique. Tout commence en 1963 dans le cadre de la mission Racine destinée à aménager 200 km de littoral entre la Camargue et les Pyrénées. Taureaux et oiseaux cohabitent dans une étendue sauvage faite de dunes de sable fin et de marécages. L’homme n’y a pas encore sa place. Sur les marécages asséchés se dessine peu à peu une cité balnéaire aux lignes avant-gardistes, née de l’imagination d’un architecte humaniste et philosophe : Jean Balladur.
Un port sort de terre, puis des édifices au caractère bien trempé dont le Point Zéro, étonnant «bâtiment poisson». En juillet 1968, les «pyramides tronquées» accueillent leurs premiers estivants. Les quartiers naissent et se dessinent au fil des décennies alors que l’identité moderne de la station balnéaire s’affirme, séduisant habitants et vacanciers.
CITÉ VÉGÉTALE
Aujourd’hui, La Grande Pyramide est l’emblème d’une ville labellisée «Patrimoine du XXe siècle». Reçue en 2010, cette distinction est une reconnaissance pour une ville longtemps décriée pour son aspect bétonné, valorisant toute la subtilité d’une architecture contemporaine chargée de symboles et ponctuée de respirations vertes. Epaulé par le paysagiste Pierre Pillet, le visionnaire Jean Balladur avait à cœur de créer une cité végétale.
À pied ou à vélo, on s’aperçoit qu’il est possible de circuler d’un bout à l’autre de la ville-jardin sans jamais quitter la végétation méditerranéenne qui recouvre 70% de sa surface. Sur la presqu’Ile du Ponant, les abeilles des ruchers pollinisent les fleurs sauvages tandis que les tortues marines nagent dans l’étang. La nature a repris ses droits.
Rens. Office de Tourisme de La Grande-Motte
au 04 67 56 42 00. lagrandemotte.com
Crédit photo © Henri COMTE